Pas un jour ne se passe sans qu’on ne parle à la télévision à la radio ou dans les journaux d’écologie, de lutte contre la pollution, de recyclage.
Spécialistes de la distribution des matériaux de construction sur Internet, www.materiauxnet.com et www.toiture-online.com s’intéressent largement à ce sujet et vous propose des pistes pour recycler intelligemment les matériaux de construction usagés.
Les gravats, représentent de loin le plus grand tonnage de matériaux du BTP à recycler.
Ils proviennent notamment des démolitions de bâtiment en briques, parpaings, bétons armés ou non, mais aussi des matériaux issus de la démolition de voiries, bordures, trottoirs ou lors de creusement de tranchées pour enfouir les réseaux secs et humides.
Plus la nature des gravats est homogène, plus le recyclage sera efficace, les matériaux sont concassés, puis criblés pour être réutilisés en remblai de tranchées ou en fondation de nouvelles routes ou parkings.
Le bois dans le BTP provient essentiellement des emballages : les caisses et palettes représentent l’essentiel. De nombreux fabricants organisent eux même la réutilisation des palettes, c’est notamment le cas pour les parpaings et les briques, là où la distance usine/chantier est réduite. Les palettes sont alors consignées et reprises sur le chantier lors des livraisons suivantes. Certains prestataires s’occupent de leur coté de la reprise des « palettes perdues », ils les réparent et leur donnent une nouvelle vie dans le marché de la palette d’occasion. Les bois trop détériorés sont broyés pour être réincorporés à la fabrication de nouveaux produits comme des cloisons et des panneaux d’ameublement.
Les bois ne contenant ni colle ni produits chimiques peuvent également servir à alimenter des chaufferies individuelles ou collectives.
Les métaux ferreux et non ferreux ont depuis toujours trouvés leur marché car ils représentent une valeur importante et constituent une source de profit plutôt qu’une dépense. Recyclables à l’infini, les métaux disposent de filières bien organisées à destination de l’industrie lourde.
Le plâtre, sous forme de plaques de plâtre, n’est pas considéré comme un gravât comme le béton ou les briques, pour la simple raison que sa structure reste évolutive sous l’action de l’humidité. Par contre, si elles ne sont pas mélangées avec du polystyrène, les plaques de plâtre peuvent être broyées et réincorporés, après élimination du carton, à la matière vierge, le gypse pour la fabrication de nouvelles plaques.
Le plastique représente l’un des déchets du bâtiment dans lequel le tri à la source reste le plus primordial. Autant les déchets neufs (chute et rebuts de fabrication de profils de menuiserie, de tuyaux PVC etc…) sont faciles à recycler, autant les plastiques de chantier (emballages, housses ) nécessitent un tri sévère à la source pour éliminer les matières souillées par des produits chimiques comme les seaux de peintures ou de colle, ou même de matière inerte comme des mortiers.
Un plastique propre peut être réutilisable grâce à trois techniques : le broyage, la micronisation, et la granulation qui permettront leur incorporation dans de nouveaux produits ou utilisés en valorisation énergétique.
Restent les déchets dangereux qui disposent chacun d’une filière spécifique de destruction de stockage ou d’incinération.
Citons l’amiante ciment encore très présent dans le bâtiment qui doit être démonté, transporté et enfoui en décharge selon des normes de sécurité très strictes.
Les produits pétroliers les huiles et solvants qui peuvent traités pour permettre la fabrication de produits pétroliers de substitution : c’est la régénération.
Les produits chimiques qui doivent être purement et simplement incinérés.
Comme vous le voyez, les filières de recyclage existent rappelons que le producteur ou le détenteur d’un déchet est responsable légalement de son élimination dans des conditions n’ impactant la santé et l’environnement (Loi Cadre du 15 Juillet 1975)
Le respect de l’environnement reste un enjeu majeur de la construction, et, de plus en plus d’acteurs avec la création de nombreux labels (HQE, Habitat en Environnement) en restent sensibles.